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Vaccination IAHP : 1er mois de mise en œuvre

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D’après les données de la DGAL (Direction Générale de l’Alimentation), 208 334 mulards ont reçu leur première dose de vaccin entre le 1er et le 29 octobre 2023 en Dordogne.

Depuis le 1er octobre 2023, la vaccination contre l’IAHP (Influenza aviaire hautement pathogène) est obligatoire pour tous les élevages commerciaux de plus de 250 canards (filières grasse et à rôtir) de France métropolitaine (hors Corse).

Les éleveurs de Dordogne accompagnés de leur vétérinaire sanitaire, ont ainsi pu vacciner ou faire vacciner leurs canards.

A date, quelles sont les informations à retenir concernant la mise en œuvre de la vaccination IAHP ?

Actions préalables à la vaccination

Désignation du vétérinaire sanitaire

Le règlement européen (UE) 2023/361 du 20 février 2023 autorise la vaccination qui est désormais reconnue comme un moyen de prévention dans la lutte contre l’Influenza aviaire définie comme maladie règlementée.

Ce même règlement impose la distribution et l’administration du vaccin, ainsi qu’une surveillance active post-vaccination sous la supervision des vétérinaires officiels.

D’autre part, la règlementation indique également que tout éleveur de plus de 250 volailles doit désigner un vétérinaire sanitaire pour son exploitation.

La désignation d’un vétérinaire sanitaire peut être effectuée par l’envoi du formulaire CERFA N°15983 (voir ci-contre) dûment complété à la DDETSPP de Dordogne.

Le département de la Dordogne compte un certain nombre de vétérinaires spécialisés en volailles :

  • Sandrine CASTAING, SOCSA Elevage, 06 40 74 12 06, s.castaing@reseaucristal.fr
  • Hélène GARES, SOCSA Elevage, 06 80 92 35 99, h.gares@reseaucristal.fr
  • Edouard HUCHIN, ANIBIO, 07 88 00 34 88, edouard.huchin@anibio.fr
  • Claire JACQUINET, ANIBIO, 06 80 61 30 94, claire.jacquinet@anibio.fr
  • Léon MALLARD, ANIBIO, 06 48 27 17 28, leon.mallard@anibio.fr
Planification des vaccinations

Afin de disposer des doses de vaccin adéquates, et de planifier la surveillance active post-vaccination, il est indispensable que le vétérinaire désigné sur l’exploitation ait connaissance des dates prévisionnelles de mises en place.

La communication d’un planning prévisionnel facilitera l’organisation des chantiers, y compris lorsque l’intervention d’une équipe de vaccination est nécessaire.

Déclaration de mise en place

L’arrêté ministériel du 29 septembre 2021 indique que « […] tout opérateur détenant un lot de volailles ainsi que tout opérateur responsable d’un couvoir est tenu de déclarer par voie électronique chaque entrée ou sortie de lot de volailles dans son établissement dans un délai maximal de sept jours suivant le mouvement. Ce délai est réduit à 48 heures en cas de risque épizootique influenza aviaire de niveau « élevé ». […] ».

Ainsi, chaque éleveur de canards doit déclarer les mouvements de ces animaux sur les plateformes dédiées : 

Dans le cadre de la vaccination IAHP, la déclaration d’une mise en place génère désormais un numéro IMEP (Identification de Mise En Place), qui assurera la traçabilité du lot de canards vaccinés.

Ce numéro IMEP se présente sous la forme suivante :AVI23.000.000

Lors de la première vaccination, la déclaration de mise en place doit avoir été effectuée ; l’IMEP peut ainsi être communiqué au vétérinaire sanitaire qui l’enregistrera sur le compte-rendu du chantier de vaccination, puis par la suite sur la plateforme de traçabilité dédiée Calypso.

Remarque : Pour accompagner les producteurs avicoles dans leur prise en main des outils informatiques de déclarations d’entrées et de sorties des volailles (BD avicole ou ATM avicole), la Chambre d’agriculture de Dordogne propose une formation spécifique.

Pour plus d’informations >  BD & ATM AVICOLE : déclarer ses mouvements d'animaux

Mise en œuvre de la vaccination
Solution vaccinale

A l’issue d’un appel d’offres du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire publié en avril 2023, la commande de 80 millions de doses vaccinales a été attribuée au laboratoire Boehringer Ingelheim.

Un second appel d’offres devait paraître fin octobre afin de compléter le stock de vaccins dont le besoin annuel avait été estimé pour 64 millions de canards (filières confondues).

Il est donc possible que le vaccin élaboré par le laboratoire Ceva Santé Animale puisse être proposé aux éleveurs en 2024.

La solution vaccinale proposée par le laboratoire Boehringer est connue sous la dénomination VOLVAC B.E.S.T. AI + ND.

Ses principales caractéristiques sont les suivantes :

Recommandations :

  • Pour le stockage en froid positif, ne pas disposer les flacons contre la paroi du fond du réfrigérateur.
  • Pour une meilleure fluidité de la solution vaccinale, les flacons peuvent être sortis la veille au soir du chantier de vaccination.
La vaccination
Quels sont les délais de vaccination ?

Du fait de l’utilisation du vaccin Boehringer, les délais de vaccination sont les suivants :

  • Première dose : à partir de 10 jours d’âge, et au plus tard à 21 jours ;
  • Deuxième dose : 18 jours après la première dose, et au plus tard 5 jours après le délai prévu.
Qui peut vacciner ?

L’administration du vaccin peut être assurée par :

  • Le vétérinaire sanitaire désigné sur l’exploitation, ou un autre vétérinaire à même de le suppléer.
  • Les équipes spécialisées de la filière avicole (attrapeurs et vaccinateurs).
  • Les éleveurs et leurs salariés.

Les salariés des équipes spécialisées auront à suivre une formation dispensée par les formateurs de la SNGTV (Société Nationale des Groupements Techniques Vétérinaires).

Quant à eux, les éleveurs seront accompagnés par leur vétérinaire sanitaire lors de leur premier chantier de vaccination, et pourront assurer les suivants en autonomie.

Traçabilité

Les vétérinaires sanitaires sont responsables de la supervision de la vaccination.

Cela sous-entend la collecte et l’analyse des comptes rendus des chantiers de vaccination, qui seront également saisis sur la plateforme Calypso.

Chaque chantier de vaccination implique la rédaction d’un compte-rendu par l’éleveur, le responsable de l’équipe de vaccinateurs, ou le vétérinaire.

Les informations concernant les commandes de vaccins, les doses employées lors des opérations de vaccination ainsi que les flacons restitués (partiellement utilisés), sont également enregistrées dans Calypso par le vétérinaire.

Finalement, le vétérinaire édite un certificat de vaccination qui sera remis à l’éleveur et qui devra accompagner les canards dans chaque mouvement entre sites d’élevage.

Ce certificat doit être conservé sur une durée de 3 ans, dans le registre d’élevage.

La vaccination est une mesure préventive complémentaire dans la lutte contre le virus de l’Influenza aviaire ; les mesures de biosécurité jusqu’alors applicables doivent être maintenues.

Surveillance des animaux vaccinés

Présentation générale

La règlementation européenne impose des mesures de surveillance des animaux vaccinés.

A date, le plan de surveillance prévoit les dispositions suivantes :

Remarques liées à la surveillance passive

Les informations communiquées sont celles connues à date.

Des précisions ont été apportées à l’instruction technique 2023-622 initiale et ont été communiquées le 7 novembre par l’interprofession CIFOG :

  • La surveillance passive est à réaliser dans tous les élevages, y compris les ateliers d’engraissement. Des écouvillons sont donc à réaliser sur les mortalités survenues dans la première semaine de gavage.
  • La visite du vétérinaire sanitaire liée à la surveillance active ne dispense pas des prélèvements de surveillance passive la semaine de son passage.
  • Les prélèvements sont à effectuer sur des animaux retrouvés morts sur une semaine, en favorisant les plus récents. Il n’est plus question de prélever des échantillons sur des cadavres congelés.
  • Les échantillons sont à transmettre au laboratoire le jour du prélèvement, et peuvent être transportés à température ambiante.

Certaines dispositions de l’instruction technique 2023-622 définissant les modalités du plan de vaccination et de surveillance font encore l’objet de discussion entre la DGAL et les professionnels.

Afin de faciliter l’acheminement des prélèvements pour analyse, le Laboratoire Départemental de Dordogne a communiqué à la Chambre d’agriculture le planning des tournées effectuées auprès des cabinets vétérinaires :

Les prélèvements doivent être accompagnés du formulaire de prélevement - Surveillance post-vaccination IAHP passive hebdomadaire.

Le Laboratoire Départemental ne passe pas systématiquement dans tous les cabinets répertoriés ci-dessus ; ils doivent être prévenus 48 heures au préalable. Les éleveurs doivent donc signaler le dépôt d’échantillons à analyser suffisamment à l’avance à ces cabinets.

D’autre part, le Laboratoire Départemental a constitué des kits de prélèvements équivalents à une surveillance d’un mois : une vingtaine d’écouvillons, quatre sachets biohazard destinés aux écouvillons (un par semaine), et quatre formulaires de prélèvement.

Ces kits sont mis directement à disposition des éleveurs, mais également dans les cabinets vétérinaires listés ci-dessus.

Coût

Pour cette première campagne de vaccination, l’Etat prend en charge 85 % du coût de la vaccination, le reste étant à la charge des filières.

Les éleveurs n’auront pas à effectuer d’avances financières.

Ils auront à supporter le coût des analyses effectuées dans le cadre de la surveillance passive post-vaccination.

Ce poste de dépense est évalué à 3 millions d’euros. Or, le reste à charge pour la filière doit être d’environ 15 millions afin de respecter le financement à 85 % de l’Etat.

Par conséquent, les professionnels devront également supporter le coût de la seconde vaccination.

Gestion en cas de foyer IAHP déclaré

La détection du virus IAHP au sein d’un élevage dont les animaux sont vaccinés entraîne l’application des mesures de gestion classique, dont le dépeuplement des animaux vaccinés contaminés.

La définition des zones règlementées (Zone de Protection à 3 km, Zone de Surveillance à 10 km) est également maintenue. Les animaux ayant un schéma vaccinal incomplet pourront toutefois recevoir la seconde dose de vaccin.

Selon l’instruction technique 2023-622, « en cas de mise en place d’un dépeuplement préventif, celui-ci concernera uniquement les cheptels non vaccinés ou avec un schéma vaccinal incomplet (première dose uniquement). »

Non-respect de l’obligation de vaccination

Des sanctions administratives et pénales sont prévues en cas de non-respect de l’obligation de vaccination IAHP.

D’autre part, des dispositions sont également définies en termes de réfaction d’indemnisation :

Plus d’informations

Pour toute information ou toute demande, merci de contacter :

En complément, la SNGTV (Société Nationale des Groupements Techniques Vétérinaires) a édité des fiches explicatives pour une meilleure compréhension de la mise en œuvre du plan de vaccination.

Ces fiches sont disponibles au téléchargement :